L’intelligence artificielle ou la révolution du XXIe siècle

Les technologies d’intelligence artificielle représentent un potentiel majeur pour la recherche, le développement de nouveaux produits et services et de filières industrielles innovantes.
Le gouvernement a souhaité mobiliser tous les membres de la communauté I.A. et fédérer les nombreuses initiatives émergentes en France pour définir une stratégie nationale concertée et mettre en avant le potentiel de la France dans ce domaine essentiel pour l’avenir. Plusieurs actions ont d’ores et déjà été lancées, à commencer par la définition d’une stratégie pour le développement du véhicule autonome présentée le 14 mai 2018. Pour Mounir MAHJOUBI, Secrétaire d’Etat au numérique, « le véhicule autonome est un concentré de toutes les révolutions numériques et technologiques. Ce sont des gains de service perceptibles par tous et c’est aussi un bouleversement de la chaîne de valeur, qui bascule des moteurs vers le logiciel. Cette stratégie nationale c’est une opportunité à saisir, un changement à accompagner pour qu’elle soit bénéfique au plus grand nombre ».
Le 14 juin 2018, le gouvernement a lancé un appel à manifestations d’intérêt sur le recours à l’intelligence artificielle dans les administrations, avec l’objectif d’encourager les administrations et opérateurs de service public à développer l’intelligence artificielle (IA) comme levier de transformation de leur action et de leurs métiers, et à les accompagner dans ces projets. Deux projets IA ont également été financés dans le cadre du Fonds pour la Transformation de l’Action Publique : Intelligence Emploi (doté de 20 millions d’euros et porté par le Ministère du Travail et Pôle Emploi, ayant pour objectif de placer l’IA au cœur de la recherche d’un travail) et lutte contre la fraude fiscale via le data mining et l’IA (porté par le Ministère de l’Action et des comptes publics, doté de 5,2 millions d’euros) ;
Et dernièrement, le 18 septembre 2018, a été lancé un appel à manifestations d’intérêt sur la constitution de plateformes de partage de données. Les données constituent en effet une matière première de l’IA contemporaine et de leur disponibilité dont dépend l’émergence de nombreux usages et applications. La collecte et l’annotation de larges corpus de données représentent donc un enjeu fondamental. Or, de tels jeux de données sont aujourd’hui des ressources rares pour les acteurs français. L’Etat a donc décidé de soutenir des initiatives sectorielles ou cross‐sectorielles de mutualisation de données, pour que naisse en France, dans tous les secteurs, une économie ouverte de la data compétitive ».
D’autres initiatives devraient prochainement suivre, en particulier la mise en place d’un hub de données de santé d’ici la fin de l’année.